Généralités
Brugnonier, nectarinier
Prunus persica var. nucipersica
Petit arbre (4 à 6 m) à la floraison rose et aux fruits sucrés à déguster crus ou cuits en tarte ou au sirop. Récolte entre novembre et janvier. A cultiver entre 600 et 1500 m d'altitude.
Description
Le brugnonier ou le nectarinier est un petit arbre (4 à 6m) appréciant la chaleur, au port étalé et aux jolies feuilles vertes, brillantes, étroites. Les brugnons ou les nectarines ont la particularité d'avoir la peau lisse. Ils offrent un moment fruité et sucré, que ce soit en dégustation, en tarte, en compote, au sirop, en pêche melba ou en sorbet maison. Des préparations à l'arôme subtil puisque celui-ci est composé de 80 molécules différentes, de quoi ravir les papilles les plus exigeantes !
Croissance
modérée
Port
arrondi
Mois de floraison
février, mars, avril
Couleur de floraison
rose
Couleur dominante des fleurs
rose
Type de feuillage
caduc
Couleur du feuillage
vert
Hauteur adulte
4 mètres
Hauteur à maturité
2,5 à 4 m
Etalement
3 mètres
Etalement à maturité
2,5 à 4 m
Couleur des fruits
jaune, orange, pourpre, rouge
Couleur de l'écorce
brun
Type de fruits
nectarine, pêche
Période de récolte
décembre à janvier
Mois de récolte
juillet, août, septembre
Autofertile
oui
Saveur du fruit
juteux, frais, plus ou moins sucré ou acidulé selon variétés
Utilisation en cuisine
alcool, compote, confiture / gelée, congélation, conserve, frais, garniture, jus, pâtisserie, sauce, sirop, sorbet / glace
Saisons d'intérêt
printemps, été
Conseils de plantation
Plantez toute l'année et de juillet à septembre pour les plantes à racines nues. Évitez les sols lourds ou mal drainés. Optez pour un emplacement ensoleillé et le plus abrité possible. Commencez par préparer un vaste trou, de 80 cm de diamètre et de 60 cm de profondeur, idéalement plusieurs jours avant. Apportez de la matière organique ou un engrais de fond. Pour les arbres à racines nues, plongez la motte dans du pralin pour une meilleure reprise. En conteneur, trempez la motte dans l'eau une heure avant la plantation. Positionnez l'arbre dans le trou, la base du tronc doit juste affleurer la surface. Si l'arbre est greffé, n'enterrez pas le point de greffe. Ne tassez pas et arrosez copieusement même par temps humide. Ménagez une cuvette afin de faciliter les arrosages, qui doivent être réguliers durant la 1ère année. Paillez, vous limiterez ainsi les désherbages et conserverez la fraicheur en été. Si nécessaire, prévoyez, dès la plantation, la mise en place d'un tuteur.
Conseils de taille
Le pêcher nécessite des tailles de mise en forme et de fructification. Secrétant de la gomme, il est sensible aux blessures. Après la taille, appliquez du mastic sur la plaie pour favoriser une cicatrisation saine. Les premières années, pour former le jeune arbre, choisissez les 3 à 5 branches les mieux orientées pour former les charpentières. Tous les ans, taillez en juillet-août selon le type de rameaux. Au-dessus du 4ème 'il pour les gourmands (rameaux très vigoureux et peu ramifiés) et au-dessus du 2ème ou 3ème 'il pour les rameaux ne comportant que des bourgeons à feuilles (les plus pointus), ils donneront des rameaux qui porteront les fruits de l'année suivante. Conservez pour un an les rameaux portant des bourgeons floraux et un bourgeon foliaire à l'extrémité, ce sont ces pousses (chiffonnes et bouquets de mai) qui donneront les fruits de l'année. Éliminez les branches mortes ou mal placées.
Conseils d'entretien
Entre juin et septembre, après avoir griffé le sol en surface (attention, les racines des fruitiers sont souvent superficielles), apportez de la matière organique ou un engrais spécial fruitiers (respectez les dosages indiqués par les fabricants) pour vous assurer des récoltes généreuses. Les pêchers sont autofertiles, un seul pied suffit pour récolter des fruits. Après quelques années, si l'arbre vous parait très chargé en fruit, pratiquez l'éclaircissage. Ramassez régulièrement, y compris après récolte, les feuilles et fruits tombés à terre, pour éviter l'apparition de maladies dues à des champignons, comme la cloque ou le coryneum, contre lesquels vous pourrez également traiter préventivement par deux applications de bouillie bordelaise avant la floraison. Surveillez également la prolifération de pucerons verts et d'araignées rouges.
Exposition
soleil
Rusticité
très rustique
Type de sol
bien drainé pas trop lourd
pH du sol
neutre, alcalin
Humidité du sol
normal, sec
Utilisation au jardin
alignement, isolé, verger
Période de plantation
de juillet à septembre pour les racines nues, toute l'année sinon
Arrosage
régulier la première année
Origine
C'est en Chine, dans les provinces du Nord que l'on trouve les premiers pêchers. Importé et cultivé en Perse bien avant notre ère, l'arbre en a tiré son nom d'espèce " persica ". D'ailleurs les Romains la nommaient " pomme de Perse " et en consommaient 5 sortes. En France, cultivée en toute discrétion durant le Moyen-âge, c'est à la Renaissance que la pêche assied sa notoriété sur les plus grandes tables européennes. C'était le fruit favori de Louis XIV, ce qui accentua encore le statut de fruit royal de la pêche auprès de la noblesse et de la bourgeoisie. Fruit délicat, devant être manipulé et transporté avec douceur, il était l'objet de toutes les attentions, de sa récolte à son expédition vers les grandes villes. En Chine, le pêcher joue toujours un rôle symbolique, son bois repousse les mauvais esprits, ses fleurs représentent l'Amour et accompagnent les mariages traditionnels lors du Nouvel An, enfin la pêche elle-même n'est rien de moins que le symbole de l'immortalité.
Famille botanique
Rosaceae
Un peu de botanique
Prunus persica, appartient au genre Prunus, qui comprend également les abricotiers, les cerisiers et les amandiers. Leurs feuilles simples sont étroites (8 à 15 cm de long pour 2 à 3 cm de largeur). Vert franc, elles s'insèrent de manière alterne avec des pétioles courts, ce qui les distingue des amandiers. Les jeunes rameaux sont verts au-dessous, rougeâtres au-dessus et forment en vieillissant une écorce lisse. Chaque bourgeon ne donne qu'une fleur sur des rameaux mixtes (portant fruits et feuilles). Les fleurs sont typiques de la famille des Rosacées, avec 5 pétales, 5 sépales et 20 à 25 étamines. L'ovaire, situé au-dessus du point d'insertion des pétales, est dit " supère ". On classe les pêches en 4 classes : les pêches (peau duveteuse, noyau libre), les pavies (peau duveteuse, noyau adhérent), les brugnons et les nectarines ont la peau lisse mais les premiers ont un noyau adhérent. Les pêches ou nectarines plates ou sanguines ne sont que de variations de forme ou de couleur.
Le saviez-vous ?
Au XVIIème siècle, des habitants de Montreuil auraient jeté des noyaux de pêches dans leurs jardins. Constatant que ceux ayant germé le plus près du mur donnent des pêches plus savoureuses. On développa des " murs à pêches ", favorablement orientés, blanchis pour refléter le soleil, et coiffés d'un demi-toit pour protéger les arbres du froid. Les premiers arbres palissés furent attachés avec les moyens du bord : des vieux vêtements, on garda ainsi le terme de palissage " à la loque ". La petite ville acquit une grande renommée dans toute la France et même dans certaines capitales européennes jusqu'où les pêches furent exportées. Mais le chemin de fer, amenant depuis le Sud, des pêches plus précoces et moins couteuses à produire, mettra fin à la culture des murs à pêches. Aujourd'hui, ce formidable patrimoine culturel, paysager et horticole est en danger : sur les 600 km de murs construits il n'en reste que 17 encore en sursis.
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