Rustique, productif, le poirier offre des fruits juteux et sucrés à consommer crus ou cuits. A cultiver à une altitude minimum de 600 m.
Description
Rustique, productif, offrant des fruits juteux et sucrés, pouvant se plier à toutes les fantaisies de taille et de palissage, le poirier est vraiment un arbre généreux. Véritable arbre, le poirier atteint sans taille jusqu'à 15 m, avec un port pyramidal. Sa floraison blanche est suivie de fruits, pleins de fraicheur, se consommant crus ou cuits dans de succulents desserts : compotes, clafoutis, charlotte, au sirop mais également dans des duos sucrés-salés surprenant comme le cake roquefort-poires-noix. En effet, à la cuisine, la poire se marie aussi bien au chocolat et aux épices qu'à tous les fromages.
Mois de floraison
mars, avril
Couleur de floraison
blanche
Couleur dominante des fleurs
blanc
Hauteur à maturité
12 à 20 m
Etalement à maturité
2,5 à 4 m
Etalement à maturité
4 à 8 m
Couleur des fruits
brun, doré, vert
Mois de récolte
août, septembre, octobre, novembre
Saveur du fruit
rafraîchissant, juteux, sucré ou plus doux, parfois acidulé
Utilisation en cuisine
alcool, compote, confiture / gelée, conserve, de conservation, frais, garniture, jus, pâtisserie, sauce, sirop, sorbet / glace
Particularités
facile à cultiver
Conseils de plantation
Le poirier convient pour tout sol bien drainé, sauf calcaire. Optez pour un emplacement ensoleillé, sans excès. Préparez d'abord un vaste trou, de 80 cm de diamètre et de 60 cm de profondeur, idéalement plusieurs jours avant. Apportez de la matière organique décomposée. Pour les arbres à racines nues, plongez la motte dans du pralin pour une meilleure reprise. En conteneur, trempez la motte dans l'eau une heure avant la plantation. Positionnez l'arbre dans le trou, la base du tronc doit juste affleurer la surface. Si l'arbre est greffé, n'enterrez pas le point de greffe. Ne tassez pas et arrosez copieusement même par temps humide. Ménagez une cuvette afin de faciliter les arrosages, qui doivent être réguliers durant la 1ère année. Paillez, vous limiterez ainsi les désherbages et conserverez la fraicheur en été. Si nécessaire, prévoyez, dès la plantation, la mise en place d'un tuteur.
Conseils de taille
Le poirier nécessite deux sortes de taille, une dite de formation dans ses premières années et une, dite de fructification qui garantira des récoltes régulières d'une année à l'autre. Pour former l'arbre, égalisez la longueur des charpentières et réduisez au deux tiers les pousses verticales pour garder une ramure accessible à la récolte. Tous les ans, retaillez les plus grandes pousses à 20cm de l'année précédente. Sur les bourses (renflements issus d'une fructification de l'année précédente), ne taillez que la pousse de l'an passé, les autres bourgeons donneront les fruits des saisons à venir. Une fois la floraison passée, les tiges n'ayant que des feuilles seront réduites à 3 yeux. Dégagez toujours le centre de l'arbre, éliminez les rameaux se croisant ou mal placés. S'il existe de longues branches horizontales, arquez-les. Après une taille ou une blessure accidentelle, appliquez du mastic sur la plaie pour une cicatrisation saine.
Conseils d'entretien
Quelques mois après la récolte, après avoir griffé le sol en surface, apportez de la matière organique ou un engrais spécial fruitiers (respectez les dosages indiqués par les fabricants). Les poiriers nécessitent pour fructifier abondamment un autre plant pollinisateur. Après quelques années, si l'arbre vous parait très chargé en fruits, pratiquez l'éclaircissage, en ne gardant que les deux fruits les plus à l'extérieur pour chaque bouquet, et ce pour favoriser une future récolte de qualité.
Nature du sol
terre franche, argileux, humifère
Type de sol
profond, bien drainé, non calcaire
Utilisation au jardin
alignement, isolé, verger
Arrosage
réguliers la 1ère année
Origine
Les poiriers poussent à l'état sauvage dans un territoire compris entre l'Asie mineure et le Caucase. Seules deux sous-espèces de Pyrus communis ont donné les centaines de variétés utilisées en Europe. Consommées depuis la Préhistoire, ce sont les Romains qui opèrent pendant l'Antiquité, les premières sélections et les premiers greffages. Avant la Renaissance, les poires de culture demeurent, à l'instar de leurs cousines sauvages, dures, pierreuses et fades : elles ne se consomment que cuites. C'est au XVIIème siècle que la poire va accomplir sa formidable ascension sociale. Grâce à de nouvelles variétés plus juteuses, plus sucrées, plus tendres et à une réputation restaurée, elle commence à être consommée crue et gagne rapidement la table des grands bourgeois où elle conclue à merveille les repas sur une délicate note fondante et rafraichissante.
Famille botanique
Rosaceae
Un peu de botanique
Au sein de la grande famille des Rosacées, le poirier appartient au genre Pyrus, qui comprend une trentaine d'autres espèces, comme le nashi. Pyrus communis possède un feuillage caduc, alterne. Les feuilles, dotées de longs pétioles, sont ovales et vert foncé mat. Elles atteignent 5 à 10 cm de longueur et leur marge est incisée de très fines dents orientées vers la pointe. Elles sont portées sur de jeunes rameaux à tendance horizontale, qui en vieillissant se couvrent d'une écore gris sombre nettement crevassée. Associées en corymbes par 5 à 9, les fleurs s'ouvrent de l'extérieur vers l'intérieur du groupe. Elles sont caractéristiques des Rosacées : 5 sépales, 5 pétales. Ces pétales s'insèrent au-dessus de l'ovaire, on dit que celui-ci est infère.
Le saviez-vous ?
En 1864, la poire se fait belle, la " belle Hélène " même. Dessert au combien gourmand, il est né en hommage à une diva à l'aura sulfureuse, Hortense Shneider, qui interprétait le rôle principal de l'opérette d'Offenbach " La belle Hélène ", succès de cette année-là.